Les propositions du Shift pour le secteur aérien :

The Shifters - 15 Février 2022 - 16h05

Source : Pouvoir voler en 2050, quelle aviation dans un monde contraint ? Rapport Shift Project, mars 2021. Axe 1 : Proposer la définition et l’instauration d’un budget carbone pour le transport aérien : → Définition d’un budget carbone et d’une trajectoire de réduction des GES pour le transport aérien, national et international, tenant compte de la totalité de l’impact climatique du transport aérien. Ce budget représente la quantité totale de GES que le secteur peut émettre d’ici 2050 pour rester dans l’objectif de contenir le réchauffement climatique à 2°C d’ici 2100. Axe 2 : Chiffrer les mesures de décarbonation envisagées par le secteur et soumettre 2 scénarios de décarbonation à l’épreuve du budget carbone, afin d’en tirer les conclusions : → Le Shift a étudié deux scénarios possibles (MAVERICK et ICEMAN) de réduction des impacts climatiques du transport aérien compatibles avec les objectifs de l’Accord de Paris. → Pour rester dans l’enveloppe du budget carbone définie, il faut abaisser le taux de croissance à partir de 2025 à +2,52% par an dans le scénario « MAVERICK », et à -0,8% par an dans le scénario « ICEMAN ». Si ces niveaux de modération n’étaient pas effectifs en 2025 et que le trafic continuait sa progression de 4% par an, l’effort à fournir ultérieurement serait fatalement plus important. →Respecter le budget carbone nécessite de conjuguer deux leviers : le progrès des technologies décarbonantes et l’ajustement du trafic aérien au rythme de leurs déploiements. Axe 3 : Lister les mesures de décarbonation activables rapidement au niveau national : → Engager des mesures d’efficacité opérationnelle à court terme (décarboner les opérations au sol, remplacer les appareils à turboréacteurs de petite capacité par des turbopropulseurs, limiter le fuel tankering, réduire le cost index des vols au minimum). → Engager des mesures de sobriété à court terme (densifier les cabines, supprimer l’offre aérienne lorsqu’une alternative ferroviaire de moins de 4h30 existe, limiter le trafic de l’aviation d’affaire, repenser le système de “miles”) → Informer/sensibiliser, inciter les voyageurs dans la priorisation des usages et réglementer les usages en conséquences [mode de calcul des effets hors CO2 pour l’aérien, en développant un calculateur officiel de l’empreinte carbone d’un voyage ; mécanismes d’allègement fiscaux, ou de subventions à la mise en place d’outils de collaboration à distance ou d’environnements de coworking dans les zones de moyenne et faible densité ; limitation de l’activité ; moratoires sur la construction de nouvelles infrastructures et restriction de la demande (modification du signal-prix, allocation de droits à voyager) ou encore via la fiscalité].

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