Les ALE conclus par l'UE font obstacle au respect de l'accord de Paris sur le climat.

Arzi77 - 15 Février 2022 - 21h21

Les ALE (Accords de Libre Echange), trouvent leur justification dans une doctrine économique qui date du XIXième siècle, et dont la pertinence dans la situation présente est plus que discutable. Transporter des matériaux ou des denrées d'un bout du monde à l'autre pour se procurer un avantage compétitif a pour contrepartie des émissions de CO2, c. à d. une aggravation du risque de rendre inhabitables de vastes régions du monde. (Canicules prolongées... submersions des cotes, Etc.) Le désir d'être "le meilleur élève de l'OMC"... est un objectif de la stratégie de Lisbonne, (conforme au dogme de la concurrence et aux exigences de groupes industriels & financiers), qui ignore le risque climatique. Les avantages éventuels de ces accords sont insignifiants au regard des conséquences sur le climat, et des menaces sur la souveraineté, le modèle social, et le "vivre ensemble" des peuples. Les calculs d'avantage économiques en E ou en $, ignorent les 2 "Budgets Carbone" définis par le GIEC, pour limiter le réchauffement soit à +1,5 °C, soit à +2 °C. Les investissements les plus urgents ne sont pas ceux d'investisseurs privés qui n'ont aucun souci de l'intérêt général ni du bien être des peuples. Les investissements nécessaires et urgents pour respecter l'un ou l'autre des Budgets Carbone relèvent de dépenses publiques et d'incitations fiscales (Taxe sur les transactions financières, taxe sur la consommation d'énergie), en vue de réduire l'intensité énergétique du PIB, & mettre fin aux gaspillages considérables de nos modes de production et de consommation. L'UE de Lisbonne doit prendre les dispositions qui permettront enfin de "favoriser le bon usage et pénaliser le mésusage". Lorsque le libre échange contribue à aggraver les gaspillages, lorsque la publicité fait obstacle au respect du juste besoin[1], ils doivent être réglementés. Au delà du produit des taxes mentionnées ci dessus, ces investissements publics vitaux doivent être financés directement par la BCE & la BEI. Si ceci est contraire au statut "germanique" de la BCE, (art 123 TFUE), il convient de réviser ce statut, c'est mieux que de continuer à fabriquer un monde qui sera invivable pour nos enfants. Voici un extrait d'un récent ouvrage de S. Aygut. ("Climatiser le monde."): "De manière un peu polémique, on pourrait dire qu'on négocie sur un ensemble croissant de sujets qui sont certes importants, mais qui ne visent pas le coeur du problème. En effet, on ne parle toujours pas, par exemple, de la régulation du commerce et des marchés énergétiques, ni de la coordination des efforts de transformation de la production énergétique, ni d'une transformation du système financier mondial qui alignerait celui-ci sur l'urgence climatique." -------------------- [1] Sur le "Juste besoin", voir https://tinyurl.com/juste-besoin-et-transition

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