Thème 11 : Quelle place pour la forêt et les produits bois dans la stratégie climatique nationale ?

Dans les questions posées, il était question de la gestion de la forêt, des puits de carbone mais pas spécialement des usages, notamment celui du chauffage. Je vois fleurir un peu partout des réseaux de chaleur urbain alimentés par de la biomasse, et notamment du bois. C'est peut-être une solution "logique" dans les territoires forestiers. Je m'interroge par contre sur la pertinence de ce choix dans les zones urbaines éloignées des massifs forestiers. Est-il réellement écologique d'amener des centaines de poids lourds en centre ville, depuis des massifs forestiers éloignés de plusieurs dizaines de km, pour amener le bois nécessaire aux chaufferies? Je me pose d'autant plus la question que bien souvent, nous sacrifions des forêt de feuillus (plus qualitatifs pour le chauffage) pour les remplacer par des résineux (pousse plus rapide mais moins bons puits de carbone). Dès lors, cela contribue-t-il à la gestion durable de la forêt?

je ne suis pas un professionnel du bois. Dans quelle mesure ceux qui sont sur le terrain et les scientifiques ont-ils été consultés ?

L’espace forestier et la filière forêt-bois doivent permettre d’atténuer les effets du changement climatique en favorisant la séquestration de carbone à travers le sol, la biomasse et les produits bois. Il sera nécessaire de s’attacher à : ► Avoir une sylviculture dynamique tenant compte des peuplements existants et des évolutions climatiques ► Encourager la production de bois d’œuvre (entre autres par le soutien aux premières interventions sylvicoles (dépressages, éclaircies déficitaires, etc.)) ; ► Consommer du bois local dans les projets publics (bâti, mobilier, objets, etc.) : ► Soutenir les expérimentations, recherches et initiatives permettant d’augmenter la capacité de séquestration de carbone des forêts ; ► Optimiser la production d’autres services écosystémiques (préservation de la faune et de la flore, de paysages,…), en se basant sur le modèle agricole de rétribution des agriculteurs s’engageant dans des pratiques vertueuses ; ► Optimiser la gestion des risques (inondations / éboulements / incendies). Dans les forêts du sud de la France, globalement, l’urgence n’est pas au reboisement et à la plantation, mais bien à l’entretien des forêts pour permettre de renforcer leurs résiliences, comme le recommande de nombreux travaux de recherches. En effet, or enjeu écologique nécessitant une libre évolution, il est nécessaire d’accompagner les dynamiques naturelles forestières par leur gestion, permettant à la fois leur adaptation au défi climatique, et de se servir des bénéfices de la forêt et ses produits pour l’adaptation humaine au dérèglement climatique. Il y a aussi un réel besoin de relocaliser la filière bois. Utiliser le bois local permet de soutenir la gestion durable des forêts en évitant les modèles plus industriels de gestion, et favorise ainsi le stockage de carbone et l’épanouissement de la biodiversité sur le long terme. Le maintien d’une économie locale est donc le support de l’utilisation des ressources locales, et de l’entretien de ces territoires, avec la création de richesses et d’emplois non-délocalisable. La forêt étant un symbole affectif de la lutte contre le réchauffement climatique pour un grand nombre de citoyen, il est aussi nécessaire de renforcer la concertation et de sensibiliser les citoyens à la gestion forestière. Seule une gouvernance territoriale, pilotée par les élus territoriaux, permet de rassembler les acteurs divers et de monter des projets adaptés aux spécificités de chaque territoire. Son renforcement est indispensable pour être réactifs contre les évolutions climatiques. COLLECTIVITES FORESTIERES OCCITANIE POUR LE COMPTE DU RESEAU DES TERRITOIRES FORESTIERS D’OCCITANIE

le rôle de fournisseur d'énergie de la forêt est à remettre en seconde priorité, le rôle des massifs forestiers dans le cycle de l'eau est plus important, comme celui de la biodiversité; la continuité des couverts forestiers doit être la règle : trames vertes à renforcer. L'exploitation en france ne doit pas être encore dynamiser en forêt publiques, on est déjà sur une limite proche du déséquilibreEt les instances internationales doivent absolument endiguer la déforestation de la forêt amazonienne.

Il semblerait que l'industrie de transformation du bois ait en grande partie quitté la France et qu'aujourd'hui la plupart des grumes coupées sur le territoire partent à l'étranger pour revenir sous forme de matériaux utilisables en construction. Si c'est la réalité, il faut relocaliser cette industrie.