Jerome_Garnier - 15 Février 2022 - 21h37

  • Selected response: B : Il faut se reposer de façon équilibrée sur les deux leviers parce qu’ils sont complémentaires

Le terme de transition n’est pas adapté, il s’agit d’une reconstruction de nos modes de vie et de l’appareil productif. Le mode de vie du Français moyen n’est pas soutenable. Il faut donc modifier en profondeur dès maintenant notre système, tant que nous avons encore les ressources (pétrole, minerais…), afin de trouver un bon équilibre entre prospérité et sobriété. Une part importante du chemin devra passer par la sobriété. Néanmoins, il faut sortir de la vision romantique, la sobriété est en grande partie récessive. Ne perdons pas de vue que la sobriété subie porte un nom : la pauvreté. Il faut donc un état stratégie et de la planification. Il nous faut utiliser à bon escient le budget carbone qui nous reste à émettre (1000GtCO2 pour rester sous +2°C au niveau mondiale). Il faut donc que ce budget carbone soit utilisé pour la reconstruction et pas pour perdurer le « business as usual ». Il nous faut donc utiliser toutes les énergies bas carbone dont nous disposons. L’échéance est à fixer entre 2050 et 2060, il faut donc faire preuve de discernement afin de ne pas miser sur des technologies dont le niveau de maturité n’est pas suffisant [rapport AIE 2021]. Il faut également regarder les coûts. Le coût de la tonne de CO2 évitée doit donner guider les actions. Comme le rappelle RTE, l’énergie nucléaire reste celle qui minimise les coûts systèmes. Il ne faut pas seulement regarder le coût LCOE. Relancer le nucléaire est important mais la priorité reste de prendre soin et prolonger au maximum notre patrimoine de centrales existantes. Il faut également revaloriser les métiers de la recherche afin de permettre au technologie de passer des prototypes de laboratoires à des démonstrateurs industriels.

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